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UN PROGRAMME ANCRÉ THÉORIQUEMENT

Le programme P2P s’appuie sur la théorie du comportement planifié (Azjen, 1991) qui a montré son efficacité pour prédire l’intention et le comportement tabagique en agissant sur 3 déterminants clés : les attitudes vis-à-vis du tabagisme, les normes subjectives et le contrôle comportemental perçu.


UN PROGRAMME ÉVALUÉ SCIENTIFIQUEMENT COMME EFFICACE

Le programme P2P a fait l’objet d’une recherche interventionnelle menée par Epidaure et financée par l’Institut National du Cancer. Il s’agissait d’un essai randomisé contrôlé en cluster avec un suivi de 1573 jeunes pendant 2 ans (2013-2015) dans 15 lycées professionnels de l’ancienne région Languedoc-Roussillon.

Les résultats de cette recherche ont montré que P2P a permis de ne pas augmenter la prévalence du tabagisme quotidien dans le groupe ayant reçu l’intervention par les pairs. Après deux ans de projet, l’évaluation montrait en effet une différence significative de fumeurs quotidiens de 9,6 pts% entre les lycéens du groupe intervention et les lycéens du groupe témoin (Lareyre, 2016).

UN PROGRAMME DE RECHERCHE INTERVENTIONNELLE

Au regard des résultats probants obtenus en Languedoc-Roussillon, une étude de transférabilité du programme P2P a été menée entre 2018 et 2020 au sein de 29 lycées répartis en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France. Coordonnée par Epidaure et l'Université Paul Valéry Montpellier 3, elle avait pour objectif d’évaluer l’applicabilité et l’efficacité de P2P sur un territoire plus large en vue d’un déploiement national. Cette recherche s’est également intéressée aux adaptations du programme en fonction des contextes d’implémentation.

Cette recherche a été soutenue par le financement de l’INCa et du SIRIC de Montpellier, et déployée grâce au soutien des centres de prévention Antéïa, Epidaure et Hygée, des ARS Île-de-France, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, et des Rectorats des Académies de Versailles, Montpellier et Lyon

Au total, cette étude a permis de récolter plus de 5000 questionnaires et 150 entretiens qualitatifs. L’ensemble de ces données sont en cours d’analyse par les chercheurs, les premiers résultats seront communiqués au second semestre 2021.

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